Le 30 décembre 1907 débute l'épopée des Brigades du Tigre

 

Le 30 décembre 1907 débute l'épopée des Brigades du Tigre

2000002982373Georges Clemenceau.

Georges Clemenceau mettait en place une équipe de fins limiers : les Brigades du Tigre étaient nées.

Brigades 

Ces brigades depuis plus d'un siècle ont résolu de très nombreuses affaires criminelles depuis la bande à Bonnot en passant par l'affaire Landru, Petiot dit le « docteur Satan » ou encore l'affaire Stavisky. 

Police

De nos jours, devenues la police judiciaire (PJ), elles continuent de marquer l'histoire contemporaine par leurs enquêtes judiciaires retentissantes Guy Georges, le gang des postiches, Mesrine...

Brigades

Les Brigades de police mobile sont créées par le décret du 30 décembre 1907. La police s'enrichit d'une nouvelle force ayant pour « mission exclusive de seconder l'autorité judiciaire dans la recherche et la répression des crimes et des délits de droit commun ».

Malfaiteurs

Il est incroyable de penser que jusqu'à ce qu'existassent les Brigades mobiles, la recherche des malfaiteurs était abandonnée, en province, à l'inspiration bonne ou mauvaise, à la chance, aux maigres possibilités d'action de la police et des magistrats locaux. 

Liaison

Aucune liaison, nul moyen de combiner l'action de la police d'une région avec celle de la région voisine. Cette liaison est désormais assurée par les brigades mobiles, troupe nomade dont la fonction est de poursuivre, avec le concours des polices locales, le malfaiteur partout où il se cache, fût-ce à l'étranger. 

Douze

« Ces brigades mobiles étaient au nombre de douze » .

Décret

Un nouveau décret l'été 1911 porte le nombre des brigades à quinze.

Bandes

En ce début du XXe siècle, des bandes sèment le trouble à grande échelle sur tout l'Hexagone. Les Apaches font frissonner Paris: leurs exploits sont à la Une de tous les journaux. 

Abel Pollet

La bande d'Abel Pollet multiplie crimes et meurtres en ville et à la campagne, les « Chauffeurs de la Drôme » attaquent les personnes âgées ou encore « la Caravane à pépère » des malfrats qui écument la campagne de la Touraine et de la Charente en perpétrant vols et escroqueries. 

Opération

Dans les premiers jours de juin 1907, une première opération de coopération entre gendarmes et policiers est orchestrée : la bande de soixante romanichels (la fameuse « Caravane à pépère » ) est arrêtée à La Tremblade. « Cette capture fit grand bruit. »

Essai

Pour leur coup d'essai, qui était d'ailleurs un coup de maître, les policiers parisiens avaient su débarrasser nos villes et nos campagnes de dangereux malfaiteurs dont les exploits rappelaient à s'y méprendre ceux de Cartouche et de Mandrin.

2000002982373Alphonse Bertillon.

Progrès 

Les brigades mobiles bénéficient de moyen d'action de plus en plus modernes. L'enquête judiciaire évolue et se tourne vers la police scientifique. 

Fiches 

Ainsi, les brigades généralisent l'emploi des fiches anthropomorphiques avec les empreintes digitales des travaux de Alphonse Bertillon. 

Sûreté

Dans toutes les branches du service de la Sûreté générale, l'outillage a été amélioré et complété. 

Téléphone

Les commissariats d'une certaine importance et tous les commissariats spéciaux des frontières ont aujourd'hui le téléphone.

Bertillon

Des ateliers de photographie "système Bertillon" ont été installées à la Sûreté, aux sièges des brigades mobiles et dans tous les commissariats où cela était nécessaire.

Statistiques

Rapidement, les brigades mobiles obtiennent des résultats et commencent à rassurer la population. Les autorités et la presse s'en félicitent. 

Commissaire

« Les brigades de police mobiles, sont placées sous la direction d'un commissaire principal, chargé du contrôle général du service, des recherches. »

Dossiers

Depuis sa création, ce contrôle a constitué 70.000 dossiers et ses archives s'enrichissent tous les jours de documents précieux. 

Innovations

Le service photographique créé dans ce service est également, une des innovations les plus heureuses de la nouvelle organisation et sa production moyenne, atteint actuellement plus de 3.000 épreuves par mois. 

Arrestations

Du 18 mars 1908 au 31 juillet 1909, c'est-à-dire en moins d'un an et demi, le nombre des arrestations opérées par les brigades, maintenues, suivis de condamnations ou encours d'information s'est élevé à 4.272, parmi lesquelles 83 pour assassinats ou tentatives et 1.528 pour vols.

Agents  

« Pendant la même période, les agents des brigades ont mensuré et photographié 7.790 nomades. »

Tigre

Les brigades sont passées à la postérité sous le nom de « Brigades du Tigre » en souvenir du surnom donné à Georges Clemenceau. 

Président

C'est lui, en tant que président du Conseil et ministre de l'Intérieur, qui a mis en place ces troupes d'élite, sur les conseils de Célestin Hennion. 

Logo

Le logo actuel de la Direction de la police judiciaire représente un tigre noir sur fond blanc ; et à droite de l'animal, on distingue le profil du visage de Georges Clemenceau.

Série

Certains d'entre nous se souviennent certainement de la série culte créée dans les années 70 par Jean-Claude Desailly avec le trio de policiers de choc Valentin, Pujol, et Terrasson.

2000002982373Mercedes landaulet et double phaéton.

Voiture

Eh oui, ce sont des « policiers en auto » : une par brigade à partir de 1912. Voici ce qu'écrit Le Journal amusant au début de l'automne 1911 : « Depuis quelques jours, le service de la Sûreté générale possède quatre voitures automobiles. »

Landaulet

Ces véhicules, dont l'acquisition avait été jugée nécessaire lors de la réorganisation des brigades mobiles, sont du type landaulet et double phaéton.

Dion-Bouton

« Elles sortent de la maison Dion-Bouton. Elles sont extrêmement rapides, » La commission de réception vient de se réunir à l'effet de procéder à l'examen et à la réception de deux voitures: un landaulet et un double phaéton. 

Essais

Ces voitures ont effectué leurs essais de vitesse et de résistance. Parties à 7 heures du matin de la cour d'honneur du ministère de l'Intérieur, elles se sont rendues à Rouen. 

Vitesse

Elles étaient de retour à la place Beauvau, l'après-midi, à 4 heures un quart. À l'aller comme au retour, les deux autos se sont très vaillamment comportées, réalisant une vitesse moyenne de près de soixante à l'heure. 

Sûreté

L'une de ces voitures va être affectée à la direction de la Sûreté générale. Les trois autres seront mises à la disposition des brigades mobiles les plus chargées en affaires. 

Chauffeurs

Les chauffeurs chargés de piloter ces voitures ne sont pas, comme on pourrait le croire, des conducteurs d'autos ordinaires, ce sont de véritables fonctionnaires. « Ils sont assimilés aux inspecteurs de police mobile et assujettis aux mêmes obligations que ces derniers ».


Commentaires