Eugène-François Vidocq
Eugène-François Vidocq
Eugène-François Vidocq, né à Arras le 24 juillet 1775 mort à Paris le 11 mai 1857.
Ce que retiendra la postérité, c’est qu’Eugène-François Vidocq fut, grâce au succès de ses Mémoires parus sous la Restauration, le père du roman policier.
Récits
D’abord, ses récits, probablement très arrangés, constituent une mine pour un auteur à la recherche de sujets.
Détectives
D’autre part, l’homme lui-même fut l’un des premiers détectives privés de notre histoire, ayant fondé une agence au service des particuliers après son éviction de la police officielle.
Incendie
Pour le reste, on ne sait rien de sûr en raison de l’incendie des archives de la Préfecture de police en 1871.
Né
Il serait né à Arras, le 24 juillet 1775, d’un père maître boulanger et aurait fait preuve très tôt d’aptitudes pour le vol et la débauche.
Condamné
Travailla-t-il chez un acrobate ? Fut-il déserteur ? Ce qui est certain, c’est qu’il fut condamné au bagne et qu’il n’eut de cesse d’en sortir.
Henry
La chance lui sourit en la personne d’Henry. Chef de la deuxième division à la Préfecture de police, celle dont relevaient les affaires criminelles et le sommier général contenant le signalement des prévenus de délits graves.
Surnommé
Surnommé « l’ange malin » par le monde des escarpes, il lui avait paru efficace d’embaucher d’anciens bagnards pour lutter contre les chourineurs, les faux-monnayeurs et autres voleurs à la tire.
M. Henry
« M. Henry avait, avec ma permission, fait sortir de Bicêtre où il était détenu à la suite de deux ou trois évasions des bagnes de Brest et de Toulon.»
Services
Un sieur Vidocq. Déjà, il avait dans la prison de Bicêtre rendu à la police d’importants services, et on lui avait dû d’utiles avertissements, fondés sur les relations que les voleurs enfermés trouvent toujours moyen d’entretenir avec ceux du dehors.
Renseignements
« M. Henry avait donc jugé qu’il pourrait, si on le mettait en liberté dans Paris découvrir de précieux renseignements , et il ne s’était pas trompé ».
Confiance
Mais il ajoute : « Cette confiance publiquement accordée, et avec tant d’abandons, à un homme condamné, a été d’un très mauvais effet et elle a beaucoup contribué, en plusieurs occasions, à déconsidérer la police »
Raisons
On ignore les raisons qui poussèrent Vidocq à trahir son milieu. Peut-être accepta-t-il de devenir le pourvoyeur du bagne pour cesser d’en être le locataire. C’est la raison que donne Balzac dans sa dernière incarnation de Vautrin, un personnage inspiré par Vidocq.
Brigade
En 1811, fut créée une brigade spéciale uniquement recrutée parmi les forçats plus ou moins repentis. Vidocq en eut la direction et fut rémunéré sur les fonds secrets. Il s’installa rue Sainte-Anne. Henry s’étant retiré en 1822.
Chef
On le regretta. Et, le 31 mars 1832, il devenait chef de la police de sûreté. Les attaques reprirent : il fut accusé d’avoir dirigé la répression qui suivit le soulèvement de juin 1832 et La Tribune le présenta sous les traits d’un agent provocateur.
Mémoires
Gisquet, nouveau préfet de police, préféra sacrifier son agent. Jusque-là, écrit-il dans ses Mémoires, on pensait généralement qu’on ne pouvait faire la police des voleurs qu’avec des voleurs, je voulus essayer de la faire faire par des gens honnêtes.
Accord
Le 15 novembre 1832, Vidocq donnait son accord en se retirant pour la seconde fois. La Sûreté fut réorganisée sous Allard, mais Vidocq, grâce aux rééditions de ses Mémoires, resta un homme en vue.
Le célèbre feuilleton TV avec Claude Brasseur.
Inspiré
Vidocq a inspiré le Vautrin de Balzac, le Jean Valjean de Victor Hugo et le Jackal des Mohicans de Paris de Dumas.
Sans oublier la fameuse série TV.
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